Les oiseaux de mon jardin (1)

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J’ai un grand jardin adossé à un petit bois. Si une partie est traitée en pelouse, les 2/3 de sa surface n’est pas entretenue si ce n’est par quelques poules. Quelques arbres clairsemés, cerisiers, pruniers et chênes poussent là tranquillement. Ce biotope très sauvage, très calme, très riche en fleurs (3 espèces d’orchidées prolifèrent.), est favorable à de nombreuses espèces d’oiseaux. D’ailleurs, tous les nichoirs installés sont régulièrement occupés. J'y ai installé un affût permanent mobile que je déplace au gré de mes envies.
Dans ce premier volet consacré aux oiseaux de mon jardin, je vous propose des clichés réalisés sur la partie pelouse qui, elle aussi, est très fréquentée.
Ici le très discret accenteur mouchet (Prunella modularis) qui est souvent matinal. Les haies et les taillis touffus constituent son milieu de prédilection. J'en vois de moins en moins bien qu'il soient présents toute l'année.
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La bergeronnette grise (Motacilla alba) arpente régulièrement la pelouse fraîchement tondue. Sa longue queue oscille sans cesse, d'où son surnom de hoche-queue. Elle aussi est présente toute l'année et c'est vraiment un spectacle agréable de la voir déambuler régulièrement sur la pelouse.
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Le chardonneret élégant (Carduelis carduelis) affectionne tout particulièrement les graines du séneçon. C'est pourquoi j'en laisse toujours une chipée en bordure de la terrasse que je ne tonds pas. Bien que présent toute l'année, je le vois surtout de Décembre à Mars.
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La grive musicienne (Turdus philomelos) au chant si mélodieux aime bien arpenter la pelouse à la recherche de vers de terre. Elle reste cependant assez dicrète et ses observations sont relativement rares. Je l'entends chanter beaucoup plus souvent que je ne la vois.
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Le grosbec (Coccothraustes coccothraustes) n'est pas souvent posé au sol. C'est un oiseau que je trouve magnifique et que je ne me lasse jamais de photographier. Si il y a une quinzaine d'année, j'en voyais un ou deux pendant l'hiver, depuis trois ou quatre ans, ils sont plusieurs dizaines à fréquenter les mangeoires. Ici une femelle aux couleurs un peu plus ternes que celles du mâle.
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La huppe fasciée (Upupa epops) arrive souvent dès que la tondeuse est rentrée. Elle fouille la pelouse avec son long bec à la recherche de vers. Ses visites ne sont pas régulières et me semblent d'ailleurs de plus en plus rares. Je le regrette car c'est un oiseau superbe.
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Cette fois la pêche a été bonne ! Un gros ver blanc, sans doute une larve de hanneton, sera au menu. La huppe peut en attraper plusieurs en quelques minutes. C'est un vrai régal, autant pour l'oeil du photographe que pour le ventre de son modèle !
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Une autre proie est à ajouter à son menu. Les lézards qui se prélassent au soleil sont très appréciés par les huppes. J'en ai une qui, à chaque visite, ne manque jamais d'arpenter la terrasse devant la maison. Ce lézard aura de la chance car il n'a laissé que sa queue dans la bataille !
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Un merle noir mâle adulte (Turdus merula) avec son bec jaune. Celui-ci, facilement reconnaisable avec sa plume cassée, c'est d'ailleurs le nom que je lui ai donné, fait partie des trois couples qui nichent dans le jardin. Je le vois tous les jours et bien souvent ce sont ses trilles matinales qui égayent mon petit déjeuner.
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Le voici en position défensive classique. Il a sans doute repéré un concurrent et signifie à l'intrus qu'il ne doit pas s'approcher davantage. Sinon gare à la bagarre. Les conflits sont d'ailleurs assez rares, un peu comme si les trois couples s'étaient repartis la surface du jardin.
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Sa femelle n'est pas en reste et sait très bien, aussi, faire respecter son territoire. Pas question de laisser un autre congénere venir fouiller cette taupinière fraîche, d'autant plus que lors des rares journées de gel dans le Gers, elle constitue la seule terre meuble du jardin.
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Les moineaux domestiques (Passer domesticus) sont souvent en petite troupe. Plusieurs couples nichent sous la toiture de la maison. Ils se déplacent en bande bruyante, toujours à l'affût des miettes tombées sur la terrasse ou prêts à disputer le blé distribué aux poules.
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Le pic vert (Picus viridis) vient aussi régulièrement. Tout comme la huppe fasciée, il recherche des vers dans la pelouse. Son bec puissant est une arme redoutablement efficace. Je suis toujours émerveillé par son cri d'alerte lorsqu'il s'envole quand il est dérangé.
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La méfiante pie bavarde (Pica pica) vient aussi presque tous les jours. Peu à peu elle semble réduire sa distance de sécurité et je ne désespère pas, un jour, qu'elle soit aussi familière que les mésanges ou les moineaux.
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C'est vraiment un très bel oiseau et je prends beaucoup de plaisir à l'observer marcher ou sautiller sur la pelouse.
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Une femelle pinson des arbres (Fringilla coelebs) présente toute l'année. Si à partir du mois de Mars, seuls quelques individus sont présents régulièrement, pendant l'hiver ils sont plusieurs dizaines à fréquenter les mangeoires.
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Le mâle pinson des arbres est beaucoup plus coloré. Son bec conique et épais est adapté pour broyer les graines qui sont la base de son alimentation.
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Le pinson du nord (Fringilla montifringilla), ici un mâle, n'est là que l'hiver. Tout comme le grosbec, seuls deux ou trois individus étaient présents il y a une dizaine d'années. Maintenant, dès le 15 Novembre, j'en dénombre plusieurs dizaines qui sont assidus aux mangeoires qu'ils fréquentent jusqu'au mois de Mars.
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Le rouge-gorge (Erithacus rubecula) est très familier. C'est un oiseau que j'aime beaucoup, je le trouve très photogénique et particulièrement expressif. Deux couples se partagent mon jardin, celui du haut et celui du bas. Gare à celui qui franchit la frontière car cela provoque la réaction immédiate de son concurrent ! A peine la limite dépassée qu'arrive, sorti de je ne sais où, le propriétaire des lieux, plumes ébouriffées et ailes écartées, pour chasser l'envahisseur !