Depuis quelques années, plusieurs couples de buses nichent à proximité de la maison. Ces nids sont souvent le but de fréquentes balades à travers champs sans but bien précis, juste pour le plaisir de voir les petits grandir.
Deux jeunes buses variables (Buteo buteo) non loin de l'envol.
Trois jours plus tard, je constate que l'une d'entre elles est tombée du nid. Encore incapable de voler, elle prend à mon approche une position de défense.
Je profite de l'occasion pour faire quelques photographies en gros-plan.
Je repars assez inquiet, car je ne lui donne pas beaucoup de chances de survivre, même si les parents qui tournent au-dessus semblent s'en occuper.
Le lendemain, je la retrouve perchée sur un tronc d'arbre allongé par terre.
Elle semble en bonne santé.
Je m'approche doucement en faisant quelques clichés.
Elle joue à la star et prend la pose.
Soudain, elle s'envole et va se poser à 60 m de là dans les branches d'un arbre voisin. Cette fois, je repars rassuré en pensant que le plus dur est fait.
Les deux jours suivants me confirmeront qu'elle s'en sortira certainement, car je l'observerai volant à proximité de son nid.
Peu adepte de la billebaude en général, il m'arrive parfois de la pratiquer, notamment aux alentours du 15 mai, lorsque je traque les insectes et que les jachères sont assez hautes pour se dissimuler. C'est l'occasion de renouer avec l'approche : ici un brocard occupé à manger.
De temps à autre, il relève la tête et regarde sur la gauche, les chevaux qui se rapprochent dans le champ voisin.
Finalement, il entendra le bruit des déclenchements et après un dernier regard, il partira doucement dans le blé tout proche où il disparaîtra de ma vue.
Le même en plan plus large.
Les primes pour les jachères sont majorées si le broyage a lieu après le 15 juillet. Ces prairies deviennent alors des endroits très favorables pour des rencontres toujours très émouvantes. C'est un peu pour ce genre de découvertes que je billebaude en cette saison !
Faon de chevreuil âgé d'environ 8 jours.
500 m plus loin, j'en découvre un autre, beaucoup plus petit, âgé de 2 ou 3 jours et ne pesant sans doute pas plus de 1,5 kg.
Non loin de là, un chevrillard d'un an me regarde : peut-être son frère ?
Un petit détour par le terrier des renards où une bonne surprise m'attend !
Madame surveillant ses petits qui jouent.
La mère s'étant couchée dans les hautes herbes, j'ai pu approcher un peu plus. Le plus curieux !
Comme tous les enfants, ils se chamaillent.
Ces jeux sont nécessaires à leur éducation et font partie de leur apprentissage de la vie.
C'est sans doute leur première rencontre avec un humain, face à face qui durera 3/4h. Maman décide alors que la récréation a assez duré et rentre dans son terrier, suivie par ses 2 renardeaux.
Pour conclure ce carnet rose, je décide d'aller traîner du côté d'un terrier de blaireaux situé en bordure d'une vigne. Une surprise m'y attend, mais pas du tout celle que je m'étais imaginée.
Voilà ce que j'aperçois en arrivant à proximité de l'une des bouches de ce terrier. Un jeune ragondin, environ de la taille d'un rat domestique adulte, occupé à entretenir son pelage.
La mère est positionnée à la sortie d'une autre bouche et surveille le reste de la fratrie. En effet, contrairement aux petits chevreuils qui n'ont pas d'autres prédateurs que les renards, les chiens errants et les sangliers dans ma région, les petits ragondins ont beaucoup à craindre du ciel et notamment des milans, aigles bottés et buses, bien présents dans le secteur. Ils rentreront d'ailleurs 2 fois précipitamment au passage d'un rapace. Le terrier semble avoir été délaissé par leurs fondateurs et c'est une famille de ragondins qui l'occupe ! Je suis vraiment très surpris, car le ruisseau le plus proche est à plus de 900 m et je pensais que ces animaux étaient tributaires de l'eau.
Une fois l'alerte passée, ils ressortent et, comme tous les jeunes, se chamaillent.
L'arrivée d'un autre adulte, revenant de manger les gourmands des pieds de vigne, donne lieu à des scènes de reconnaissance en se frottant les vibrisses. Je pense qu'en fait un adulte se charge de la surveillance de plusieurs portées. Il y avait ce jour-là, 3 adultes pour 13 petits.
A tour de rôle, les adultes se relaient à l'entrée du terrier.
C'est l'heure de la tétée. Cette femelle,ne se laisse-t-elle téter que par ses petits ou allaite-t-elle tous les rejetons, je ne saurai pas le dire.
Cette découverte me donne l'occasion de réhabiliter cet animal tant décrié, car même si je sais que ce sont des animaux introduits qui n'ont rien à faire en Europe, de nombreuses heures d'observations m'ont amené à les trouver, finalement, assez touchants.