Depuis longtemps je cherchais un étang hébergeant la Cistude d’Europe, seule tortue aquatique sauvage présente dans le Gers. Celle-ci affectionne les eaux peu profondes, vaseuses et calmes. Après quelques recherches j’ai fini par trouver un endroit qui correspondait bien à ces critères.
La première tortue qui se présente est une tortue de Floride (Trachemys scripta elegans), espèce exotique et invasive, issue de réintroductions clandestines, qui s’est parfaitement adaptée en France. Ici un spécimen âgé de forme mélanique, ce qui explique l'absence de tâche rouge temporale.
Elle grimpe sur le tronc et se prélasse au soleil de façon à profiter de la chaleur de ses rayons.
Elle est vite rejointe par une cistude d’Europe (Emys orbicularis). Cette tortue locale a la tête, les pattes et la carapace ponctuée de jaune et mesure jusqu’à 21 cm pour un poids maximal de 1 Kg.
Le mâle a la queue plus longue que la femelle et son iris est orangé à rouge, alors que celui de la femelle est jaune.
Une seconde arrive à son tour et poussent les 2 autres pour avoir aussi une place au soleil. C'est encore une femelle.
Le bois entourant cet étang n'étant pas exploité, les troncs flottants sont nombreux. Celle-ci décide de s'installer sur un autre pour son bain de soleil.
C'est aussi une femelle avec son oeil jaune caractéristique et son iris barré d'une croix noire.
Elle escalade le tronc et s'expose au soleil. Les tortues s'orientent par rapport au soleil pour amener leur température corporelle à la valeur désirée car se sont des animaux à sang froid.
Un mâle arrive à son tour avec son oeil rouge orangé.
Il s'installe au soleil et se met à bailler.
En voici un autre de belle taille sur un tronc différent. Les cistudes sont considérées comme les vautours des étangs, car essentiellement carnivores, elles débarrassent celui-ci des poissons morts ou malades qu'elles déchiquettent avec leur bec corné et leurs griffes puissantes.
En voici un autre de belle taille également.
Non loin de là, une femelle finit de sécher. Ces tortues aiment bien s'enfouir dans la vase ce qui explique que leur carapace soit souvent sale.
Celle-ci n'a pas vraiment l'air facile !
Très vite les places deviennent chères et les bousculades sont nombreuses.