Celui-ci se trouve approximativement à 1,5 km à vol d'oiseau de chez moi. C'est un étang collinaire artificiel construit dans les années 1980 dont la surface est d'environ 4 hectares pour une profondeur maximale de 25 m à peu prés. Il sert de réserve d'eau pour l'arrosage des cultures voisines. Il est bordé à l'Est et au Sud par un bois de feuillus, de quelques dizaines d'hectares, non exploité depuis très longtemps, et qui ressemble à l'idée que je me fais de la forêt primitive. Le niveau de cet étang dépend, bien sûr, de l'intensité de l'arrosage, mais depuis presque 20 ans que je suis arrivé dans le Gers, je ne l'ai jamais vu en dessous de 8 m d'eau. Cet endroit, très sauvage, présente une faune diversifiée que je vais essayé de vous faire découvrir.
Une vue de cet étang sous la neige, depuis sa digue.
Lorsque son niveau est bas, les chevreuils ont pris l'habitude de couper au travers et empreintent un passage à la queue de l'étang.
Un couple de canards colvert. Ils sont présents toute l'année. Le mâle aux couleurs vives suit la femelle beaucoup plus terne.
Les canards siffleurs, ici un mâle, ne sont là que l'hiver. C'est un canard que je trouve très élégant avec ses tons tout en pastel. La femelle est brune.
De prime abord on penserait à une cane siffleur, mais c'est en fait un jeune mâle siffleur immature avec sa barre orangée frontale caractéristique qui n'est présente que chez les mâles.
Lorsque le niveau d'eau est favorable, les grandes aigrettes sont nombreuses. Elles explorent les eaux peu profondes à la recherche de nourriture, petits poissons, amphibiens...
Les grèbes castagneux sont bien représentés l'hiver. Celui-ci a capturé un petit poisson, sans doute une petite carpe qui sont très nombreuses dans cet étang qui n'est pas pêché.
Les grèbes huppés sont aussi bien présents pendant tout l'hiver. Celui-ci n'est pas maladroit non plus.
Une telle abondance de poissons ne peut pas laisser les grands cormorans indifférents.Ils sont parfois plus de cinquante a pêcher en même temps ! En voilà un, bagué, au décollage.
Celui-ci fait sécher ses plumes sur sa branche habituelle. C'est une nécessité pour garantir l'imperméabilité de son plumage.
La grande aigrette qui l'occupait est contrainte de déménager et d'aller chercher un autre reposoir.
Une foulque macroule s'ébroue entre 2 plongées pour attraper les végétaux aquatiques dont elle se nourrit.
Un ragondin nage tranquillement au milieu d'un beau reflet doré.
Une gallinule poule d'eau se mire dans son reflet.
Un grèbe huppé au lever du jour. J'aime beaucoup ces ambiances matinales aux couleurs si particulières.
Un grèbe castagneux dans le reflet doré du soleil levant.
Pour les sarcelles d'hiver, c'est l'heure de la sieste.