Situé en contrebas du « Grand étang », il sert de réservoir de pompage pour l'irrigation des cultures. En fonction des besoins en eau, il est rempli par gravité à partir du « Grand étang » et alimente les pompes. Sa surface est d'à peu prés 1 hectare et sa profondeur maximale de 2,5 mètres. Il est bordé, coté sud, par un bois d'une dizaine d'hectares, pas exploité et très peu dérangé. Les nombreuses variations de son niveau d’eau font apparaître ou disparaître une vasière, souvent renouvelée, très appréciée par les oiseaux. Suivant la hauteur de l'eau et selon mes envies, j'utilise 4 emplacements d’affûts, 3 constitués d'une toile camouflée que je monte et démonte à chaque fois et un affût permanent.
Ce matin, je finis d'installer ma toile d'affût alors que le jour se lève à peine. Un léger bruit attire mon attention et je vois se poser un couple de cygnes noirs.
Le brouillard se dissipe doucement. Bien installé dans mon affût, j'observe, à travers mon viseur, une grande aigrette qui arpente l'étang. Lorsqu'elle attrape une petite carpe, j'en profite pour faire quelques clichés.
Peu de temps après, une aigrette garzette se pose et marche lentement dans l'eau peu profonde.
Un chevalier culblanc arpente la vasière inlassablement. J'attends qu'il passe devant l'affût pour le photographier.
Plus tard dans la matinée, deux chevreuils sortent du bois et descendent sur la rive de l'étang. C'est sans doute la mère et son jeune de l'année. Ils n'ont pas bu mais sont venus, apparemment, pour lécher les souches découvertes. Peut-être sont elles riches en sels minéraux ?
Une autre grande aigrette se pose dans le soleil rasant du matin.
Elle cherche des petits poissons au milieu des grosses carpes qui frayent.
La méthode semble efficace et paraît intéresser ce héron cendré qui l'a rejoint.
Le héron cendré a vite assimilé la technique et capture lui aussi une proie.
L'arrivée des grands cormorans met fin au calme qui régnait. Ils se chamaillent après la capture d'une grosse perche.
Cet autre poisson capturé est très vite avalé !
Les voilà en ordre de bataille, peu de chance pour les poissons de passer à travers les mailles du filet !
Pendant ce temps là, deux hérons cendrés se cherchent querelle. Ils ne cessent de se poursuivre en décrivant des cercles au raz de l'eau.
Ils se poursuivent en vol en criant et passent et repassent devant l'affût.
Ce ballet aérien dure plusieurs minutes pour le plus grand bonheur du photographe. C'est la première fois que j'assiste à une telle altercation.
Finalement l'un des deux se laisse tomber dans l'eau pour éviter les assauts de son adversaire.
Mais l'agresseur n'abandonne pas et continue de harceler sa victime. Il se jette sur lui à plusieurs reprises.
Enfin celui-ci cesse la bagarre et laisse son adversaire prendre la poudre d'escampette.
Tout ce remue-ménage ne sied pas à la grande aigrette qui s'envole à son tour.